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vendredi, mai 23, 2025

RDC : le mausolée de Patrice Lumumba vandalisé, sa dent volée

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L’essentiel

  •       À Kinshasa, le mausolée de Patrice Lumumba a été vandalisé et le cercueil contenant sa dent, seul reste de sa dépouille, a été volé.
  •       Le vol aurait eu lieu il y a quelques mois, en pleine nuit. Les auteurs sont toujours recherchés par les autorités.
  •       La dent avait été restituée par la Belgique en 2022, 61 ans après l’assassinat du héros de l’indépendance congolaise.

Un crime symbolique au cœur de Kinshasa

C’est un acte qui choque et indigne au Congo comme dans la diaspora. Le mausolée de Patrice Emery Lumumba, situé dans la capitale Kinshasa, a été violemment vandalisé en Novembre dernier, selon les informations recueillies par Lebledbuzz.com. Selon les premières informations relayées par Kinshasa Buzz Monde, les cambrioleurs ont brisé une vitre, renversé le cercueil et volé la dent de Lumumba, seul reste de sa dépouille.

Les auteurs de cet acte restent non identifiés, mais leur geste prend une dimension profondément politique et symbolique : s’attaquer à Lumumba, c’est toucher à l’âme de la nation congolaise.

Une dent pleine d’histoire et de douleurs

Pour rappel, Patrice Lumumba, figure centrale de l’indépendance congolaise et Premier ministre assassiné en 1961, n’a jamais eu de sépulture digne de ce nom. Son corps, dissous dans l’acide par ses bourreaux avec l’aide de mercenaires belges, n’a jamais été retrouvé.

Ce n’est qu’en juin 2022, sous la pression historique et diplomatique, que la Belgique a rendu une dent– récupérée par l’un des officiers belges présents lors de l’assassinat – à ses enfants, lors d’une cérémonie officielle à Bruxelles. Ce fragment de mémoire a été ensuite placé dans un cercueil scellé et inhumé à Kinshasa, dans un mausolée érigé à la gloire du héros.

Un silence pesant des autorités

Jusqu’ici, aucune communication officielle n’a été faite par le gouvernement congolais concernant cette profanation. Le silence renforce le malaise, et les appels à une enquête sérieuse et transparente se multiplient, notamment chez les intellectuels congolais et les mouvements panafricains.

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