L’essentiel
- Dans une vidéo publiée sur Facebook, Samuel Eto’o affirme qu’il « choisit Paul Biya comme président », en amont de la prochaine présidentielle camerounaise.
- Les réactions sont partagées : certains saluent son courage, d’autres dénoncent un alignement politique jugé inapproprié pour un président de fédération.
- Cette prise de parole relance le débat sur le rôle des personnalités publiques dans la vie politique au Cameroun.
Une vidéo, une phrase, et la toile s’enflamme
Samuel Eto’o, légende vivante du football camerounais et président en exercice de la FECAFOOT, a surpris ses compatriotes par une déclaration politique qui ne passe pas inaperçue. Dans une vidéo relayée par la page Facebook FairPlayCMR, il déclare clairement : « Je choisis S.E. Paul Biya comme président à l’élection présidentielle ».
La vidéo a été partagée massivement en quelques heures, générant des milliers de commentaires et réactions sur les réseaux sociaux. Si certains internautes louent la fidélité de l’ancien attaquant à l’égard de celui qui l’a décoré et soutenu à plusieurs reprises durant sa carrière, d’autres, au contraire, y voient un geste déplacé, voire opportuniste.
Sport et politique : une frontière de plus en plus floue
Ce soutien public à un chef d’État en fonction, âgé de 94 ans et au pouvoir depuis plus de 40 ans, n’est pas anodin. Samuel Eto’o est une figure respectée et écoutée, notamment par la jeunesse camerounaise. Son message, même bref, pourrait influencer de nombreux électeurs.
« C’est une prise de position très stratégique, mais elle met aussi en péril la neutralité qu’on attend d’un dirigeant sportif », analyse un journaliste politique à Yaoundé. « En se prononçant ainsi, Eto’o risque de polariser davantage l’opinion, à un moment où la jeunesse réclame plus de renouvellement et de transparence ».
Un mélange des genres qui interroge
Depuis sa nomination à la tête de la FECAFOOT, Samuel Eto’o a su imposer son style, entre réformes controversées et déclarations fortes. Mais son engagement public en faveur d’un candidat à l’élection présidentielle soulève des questions sur la séparation des rôles dans l’espace public camerounais.
Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité du monde du sport se mêle des affaires politiques. Mais venant d’un homme aussi influent, le geste pèse lourd. Sur X (anciennement Twitter), plusieurs voix s’interrogent : « Eto’o agit-il en tant que citoyen ou comme représentant du football camerounais ? »
