Né en 1987 à Tamale, l’artiste Ghanéen Ibrahim Mahama est très célèbre pour ses œuvres utilisant des sacs de jute, qu’il drape sur des bâtiments pour créer des interventions visuelles significatives.
À la Biennale de Venise en 2015, Mahama a présenté une installation saisissante qui a attiré l’attention internationale. Ses œuvres, composées de sacs de jute usagés, symbolisent les échanges commerciaux mondiaux et les conditions de travail difficiles. Ces sacs, souvent utilisés pour transporter du cacao et d’autres produits, sont marqués par des traces d’usure et des inscriptions, témoignant des histoires de ceux qui les ont manipulés. En drapant des bâtiments avec ces matériaux, Mahama transforme des structures ordinaires en monuments de mémoire collective et de résistance.
En 2017, Ibrahim Mahama a participé à la documenta 14, une des expositions d’art contemporain les plus prestigieuses au monde, qui se tient à la fois à Kassel, en Allemagne, et à Athènes, en Grèce. À Athènes, il a installé ses œuvres sur la place Syntagma, devant le parlement grec, créant un contraste frappant entre les sacs de jute et l’architecture néoclassique. À Kassel, ses installations ont également été déployées autour de la Torwache, un site historique de la ville. Ces œuvres explorent les paradoxes entre différents espaces historiques et les actes de production, réexaminant ce que signifie produire avec des matériaux chargés d’histoire.
Le travail de l’artiste Ibrahim Mahama à la Biennale de Venise et à la documenta 14 en plus de renforcer sa réputation internationale, a également mis en lumière l’art contemporaine à l’africaine. Son utilisation innovante des matériaux et son approche conceptuelle ont fait de lui une icone mondiale de l’art contemporain. Aujourd’hui, il continue de créer des œuvres qui interrogent et inspirent, tout en promouvant l’art contemporain au Ghana à travers des initiatives comme le Savannah Centre for Contemporary Art.
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