Historique de la variole du singe ou Mpox
L’orthopoxvirose simienne, également appelée variole du singe ou monkeypox (Mpox), est une maladie zoonotique provoquée par l’orthopoxvirus simien. Depuis l’éradication de la variole, elle est considérée comme l’infection à orthopoxvirus la plus significative.
Les symptômes de la variole du singe apparaissent généralement entre 7 et 14 jours après l’exposition au virus, mais peuvent varier de 5 à 21 jours. La maladie commence souvent par une phase prodromique, caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, des ganglions lymphatiques enflés, des frissons et une grande fatigue. Ces symptômes initiaux durent généralement de 1 à 3 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée.
L’éruption cutanée commence souvent sur le visage avant de se propager à d’autres parties du corps, y compris les paumes des mains et les plantes des pieds. Les lésions cutanées passent par plusieurs stades : macules (taches plates), papules (lésions surélevées), vésicules (remplies de liquide clair), pustules (remplies de pus) et enfin croûtes qui finissent par tomber. L’éruption cutanée peut être douloureuse et provoquer des démangeaisons. La maladie dure généralement de 2 à 4 semaines, et les personnes infectées sont contagieuses jusqu’à ce que toutes les croûtes soient tombées et que la peau soit guérie.
L’orthopoxvirose simienne, présente principalement dans les zones rurales boisées d’Afrique centrale et occidentale, suscite des inquiétudes depuis l’arrêt de la vaccination antivariolique. L’incidence croissante des cas et des épidémies signalées soulève des préoccupations quant à la propagation future de la maladie. Bien que les risques soient plus élevés dans les zones endémiques, cette maladie reste souvent méconnue et sous-déclarée. Une prise en charge optimale est cruciale pour améliorer l’évolution clinique et éviter les complications graves pour les personnes touchées.
Comment se transmet le virus actuel qui menace la planète ?
La variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, se transmet principalement par contact direct avec un animal infecté ou une personne infectée. Voici les principaux modes de transmission :
Transmission animale à humaine
- Contact direct : La transmission peut se produire par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées d’un animal infecté. Les animaux réservoirs sont principalement des rongeurs, tels que les rats géants de Gambie, les loirs et les écureuils.
- Morsures ou griffures : Les morsures ou griffures d’animaux infectés peuvent également transmettre le virus.
- Consommation de viande : La consommation de viande insuffisamment cuite provenant d’animaux infectés peut être une source de transmission.
Transmission interhumaine
- Contact physique étroit : La variole du singe peut se transmettre par contact physique étroit avec une personne infectée, notamment par contact avec les lésions cutanées, les fluides corporels ou les sécrétions respiratoires.
- Gouttelettes respiratoires : La transmission peut également se produire par des gouttelettes respiratoires lors de contacts prolongés en face à face, bien que ce mode de transmission soit moins fréquent.
- Objets contaminés : Le virus peut survivre sur des objets contaminés, tels que les vêtements, la literie ou les surfaces, et se transmettre par contact avec ces objets.
Transmission materno-fœtale
- Pendant la grossesse : Une femme enceinte infectée peut transmettre le virus à son fœtus par voie transplacentaire.
- Accouchement et allaitement : Le virus peut également se transmettre lors de l’accouchement ou par l’allaitement.
« Faites-vous dépister, s’il vous plaît. Il est totalement faux de dire que c’est une maladie d’homosexuels. Tout le monde peut l’attraper » a déclaré le docteur Kaseya.
La variole du singe est une maladie zoonotique, ce qui signifie qu’elle se transmet de l’animal à l’homme. Les épidémies sont souvent liées à des contacts étroits avec des animaux sauvages dans les zones rurales boisées d’Afrique centrale et occidentale. Depuis l’arrêt de la vaccination antivariolique, la population humaine est plus vulnérable à ce virus, ce qui a conduit à une augmentation des cas signalés.
Comment prévenir la transmission et traiter la variole du singe ?
Pour prévenir la transmission de la variole du singe, il est crucial d’adopter des mesures d’hygiène rigoureuses et de limiter les contacts avec les personnes infectées. Les personnes atteintes doivent s’isoler jusqu’à la guérison complète des lésions cutanées, en évitant tout contact physique avec d’autres individus. Le port de gants et de masques est recommandé pour ceux qui prennent soin des malades. Il est également essentiel de se laver fréquemment les mains et de désinfecter les surfaces.
La vaccination des contacts à risque avec des vaccins antivarioliques peut également contribuer à prévenir la propagation du virus. En outre, il est important de limiter les interactions avec les animaux potentiellement infectés, notamment les rongeurs, et de bien cuire la viande avant de la consommer. Le traitement de la variole du singe vise principalement à soulager les symptômes et à prévenir les complications graves.
Les patients peuvent utiliser des médicaments pour réduire la fièvre et soulager les douleurs, ainsi que des crèmes pour traiter les éruptions cutanées et les démangeaisons. Dans les cas les plus graves, des antiviraux et des immunoglobulines peuvent être administrés pour renforcer le système immunitaire. Les personnes les plus vulnérables, telles que les immunodéprimés, les femmes enceintes et les jeunes enfants, doivent bénéficier d’un suivi médical intensif. Une prise en charge optimale des cas est essentielle pour améliorer l’évolution clinique et éviter les complications graves.
Evolution actuelle de l’épidémie dans le monde
Depuis 2022, la variole du singe a affecté 16 pays africains, notamment la République Démocratique du Congo, le Burundi, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Cameroun, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, le Mozambique et l’Afrique du Sud. En 2024, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) a signalé 17 541 cas de Mpox en Afrique, dont 517 décès.
La variole du singe est une maladie endémique en Afrique centrale et occidentale. L’épidémie actuelle a pris de l’ampleur en République Démocratique du Congo, qui représente 96 % des cas et 97 % des décès sur le continent. Cependant, la maladie se propage rapidement, avec une augmentation des cas de 7 146 en 2022 à 14 957 en 2023, atteignant plus de 17 541 cas en 2024, dont 517 décès, dans au moins 12 pays africains selon un rapport de l’Africa CDC daté du 13 août. Parmi les pays nouvellement touchés figurent le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, qui n’avaient jamais été affectés par cette maladie auparavant.
Le 15 août, les autorités sanitaires suédoises ont annoncé qu’un cas de Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, avait été diagnostiqué chez une personne résidant dans la région de Stockholm. Cette maladie, qui se transmet de l’animal à l’homme, suscite des préoccupations croissantes. Le lendemain, le 16 août, le Pakistan a également confirmé son premier cas de Mpox, marquant ainsi l’apparition de la maladie dans un nouveau pays.
Face à cette résurgence de cas, notamment en Afrique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de renforcer ses mesures de surveillance et de prévention. L’OMS a ainsi activé son niveau d’alerte sanitaire maximal à l’échelle internationale pour mieux coordonner les efforts de lutte contre la propagation du virus. Cette décision intervient alors que plusieurs pays africains, où la maladie est endémique, connaissent une augmentation significative des cas.
GIPHY App Key not set. Please check settings