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Exclusif : Le Leader des putschistes nigériens en voyage diplomatique surprise au Mali et Burkina Faso!

A Bamako, le général Abdourahamane Tiani a eu une rencontre avec le colonel Assimi Goïta. Également, le même général a discuté avec Captain Ibrahim Traoré quand il était à Ouagadougou.

Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a rencontré jeudi 23 novembre ses homologues à la tête des régimes militaires malien et burkinabé, pour ses premières visites à l’international depuis le coup d’Etat à Niamey du 26 juillet.

« Le général de brigade Abdourahamane Tiani est arrivé ce jeudi en début de soirée pour une visite d’amitié et de travail dans notre pays », a annoncé le service de communication de la présidence du Burkina Faso dans un communiqué. « Les deux chefs d’Etat », le général Tiani et le capitaine Ibrahim Traoré, ont « échangé sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques », a-t-il indiqué.

M. Tiani a exprimé sa « gratitude » envers M. Traoré, « son gouvernement » et « l’ensemble du peuple burkinabé pour les soutiens multiples », selon un deuxième communiqué de la présidence burkinabée.

Plus tôt, à Bamako, M. Tiani a rencontré le colonel Assimi Goïta et remercié le Mali pour « le soutien et la détermination des autorités et du peuple malien à cheminer auprès des autorités et du peuple nigérien, et ça quels que soient les obstacles », lors d’une déclaration à la presse.

Une « Alliance des Etats du Sahel »

Le Mali et le Burkina, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité avec les généraux de Niamey après leur prise de pouvoir fin juillet. Ils ont créé ensemble une « Alliance des Etats du Sahel » (AES) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois Etats et des liens économiques renforcés.

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L’objectif est de transformer la région sahélienne de « zone d’insécurité » à une « zone de prospérité », a précisé M. Tiani au Mali. Soudés contre les pressions internationales qui poussent pour un retour à des régimes démocratiques, les trois régimes militaires le sont également contre les djihadistes dont les attaques ravagent leurs pays.

Rappelant la situation d’embargo du Niger, objet de sanctions politiques et économiques de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comme l’a été un temps le Mali, le général Tiani a remercié ses voisins malien et burkinabé qui continuent de commercer avec son pays.

« Il paraîtrait que l’objectif de l’embargo était d’exercer une pression sur les autorités, mais c’est sans tenir compte du fait que c’est plutôt le peuple qui souffre et nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous sommes disposés à échanger, à négocier mais avec des gens qui sont animés de bonne volonté, avec des gens sincères, avec des gens qui ont le souci du peuple africain », a ajouté M. Tiani.

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La durée de la transition au Niger n’est pas encore connue, mais le général Tiani avait annoncé peu après sa prise de pouvoir qu’elle n’excéderait pas trois ans. Au Mali, l’élection présidentielle qui devait se tenir début 2024 a été repoussée à une date indéfinie.

Un communiqué publié jeudi matin indique que Bamako accueillera du 23 novembre au 1er décembre deux réunions ministérielles « en vue de dégager les perspectives d’opérationnalisation de l’AES », notamment l’élaboration des textes, la mise en place des organes et les modalités de son fonctionnement.

La première réunira les ministres de l’économie et du commerce le 25 novembre pour les questions de développement économique. Les ministres des affaires étrangères des trois pays se réuniront le 30 novembre pour les questions politiques et diplomatiques. Ces réunions précéderont une rencontre à une date ultérieure des ministres de la défense, poursuit le communiqué.

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